Peut-on améliorer son équilibre hormonal naturellement grâce à l’alimentation et aux plantes ?

Peut-on améliorer son équilibre hormonal naturellement grâce à l’alimentation et aux plantes ?
Peut-on améliorer son équilibre hormonal naturellement grâce à l’alimentation et aux plantes ?

Notre équilibre hormonal est un précieux chef d’orchestre qui influence de nombreux aspects de notre vie : humeur, libido, poids, sommeil, énergie, digestion, fertilité… et bien plus encore. Quand il est déréglé, c’est toute une cascade de symptômes plus ou moins silencieux (ou franchement bruyants) qui peuvent survenir. Plutôt que de se tourner directement vers des traitements médicamenteux ou des solutions extrêmes, une démarche plus douce et ancestrale reste souvent sous-estimée : l’alimentation et les plantes.

Alors, peut-on vraiment améliorer son équilibre hormonal naturellement ? Spoiler alert : oui, et voici comment.

Comprendre ses hormones pour mieux les équilibrer

Avant de plonger tête la première dans votre armoire à épices ou de revoir entièrement le contenu de votre frigo, il est essentiel de comprendre ce que sont les hormones.

Les hormones sont des messagers chimiques produits par nos glandes endocrines (hypophyse, thyroïde, ovaires, testicules, surrénales, etc.). Elles régulent pratiquement toutes les fonctions du corps. Un déséquilibre – trop ou pas assez d’une hormone – peut provoquer des troubles majeurs : SPM (syndrome prémenstruel), fatigue chronique, acné hormonale, troubles de la thyroïde, prise ou perte de poids inexpliquée, anxiété, voire dépression.

Bonne nouvelle : une alimentation adaptée et l’utilisation de certaines plantes médicinales peuvent soutenir en douceur ces fonctions naturelles du corps.

Les fondations d’une alimentation pro-équilibre hormonal

Avant même de penser à prendre des compléments ou à courir en herboristerie, tout commence dans l’assiette. Un rééquilibrage alimentaire ciblé est la première pierre d’un retour vers l’équilibre.

  • Favoriser les bonnes graisses : Les hormones stéroïdiennes (comme l’œstrogène, la progestérone ou la testostérone) sont fabriquées à partir du cholestérol. Du bon cholestérol, cela va sans dire. Consommer des sources de « bon gras » (avocat, huile d’olive, graines de lin, poissons gras, etc.) est donc essentiel.
  • Stabiliser sa glycémie : Les pics de sucre dans le sang conduisent à un excès d’insuline, une hormone qui peut perturber les autres. Pour l’éviter : limiter les glucides raffinés, consommer des fibres, et ne pas oublier les protéines à chaque repas.
  • Soutenir le foie : Le foie joue un rôle crucial dans l’élimination des hormones excédentaires, notamment l’œstrogène. Des aliments comme l’artichaut, la betterave, le radis noir, ou le brocoli soutiennent son action.
  • Limiter les perturbateurs endocriniens : Ces molécules chimiques miment nos hormones naturelles et entravent leur bon fonctionnement. On les retrouve dans les plastiques, certains cosmétiques, et même dans l’alimentation industrielle.
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Les plantes à la rescousse des hormones

Depuis des millénaires, les plantes sont utilisées pour aider à rééquilibrer les désordres hormonaux. Certaines ont fait l’objet de nombreuses études scientifiques, avec des résultats parfois impressionnants.

  • Le gattilier (Vitex agnus-castus) : souvent surnommé « plante des femmes », il régule la production de progestérone et atténue les symptômes du SPM. Il soutient également l’axe hypophyse-ovaire, particulièrement utile en période de transition hormonale (arrêt de la pilule, ménopause).
  • Le maca du Pérou : cette racine adaptogène augmente l’énergie, soutient la fertilité, et équilibre de manière générale le système hormonal — aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
  • L’ashwagandha : grande plante adaptogène ayurvédique, elle agit sur le stress et l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. Moins de stress = moins de cortisol = meilleur équilibre hormonal global.
  • La sauge officinale : elle aide à soulager les bouffées de chaleur et les troubles liés à la ménopause, en mimant l’action des œstrogènes de manière douce.

Petit bémol : même si elles sont naturelles, ces plantes ne sont pas dénuées d’effets secondaires ou d’interactions. Un avis médical de votre médecin ou naturopathe est vivement recommandé avant toute supplémentation.

Et si les hormones étaient aussi une affaire de rythme ?

On parle beaucoup d’alimentation intuitive et de cycle féminin depuis quelques années. C’est plus qu’un effet de mode. Adapter son alimentation à son rythme biologique (inspiré par le cycle hormonal ou les horloges circadiennes) peut avoir un impact direct sur votre bien-être hormonal. Par exemple :

  • Favoriser des repas riches en fer et en protéines en phase de règles
  • Augmenter légèrement les apports en glucides complexes en phase lutéale pour compenser la baisse naturelle de sérotonine
  • Alléger les repas et privilégier le jeûne intermittent chez les hommes selon leur rythme circadien (pic de testostérone très matinal)
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Comprendre son propre rythme biologique est une clé précieuse pour ne pas aller « à contre-courant » de son système hormonal.

Du côté des lois et recommandations

En France, les compléments alimentaires (dont les extraits de plantes) sont encadrés par la loi sur les produits de santé, et plus précisément la réglementation européenne sur les allégations de santé (Règlement CE n°1924/2006). Ces textes limitent ce qu’un produit peut revendiquer sur l’étiquette, afin d’éviter les promesses miracles.

Le Code de la santé publique encadre également la phytothérapie et sa distribution en officine. Il est donc possible, sous conseil d’un professionnel de santé formé, d’intégrer des plantes dans un accompagnement global de rééquilibrage hormonal.

Quand consulter un professionnel ?

Si des symptômes sévères ou persistants sont observés (fatigue extrême, douleurs chroniques, règles irrégulières, infertilité, etc.), il est essentiel de consulter son médecin généraliste ou un endocrinologue pour rechercher un éventuel déséquilibre hormonal diagnostiqué (comme le SOPK, hypothyroïdie, hyperthyroïdie, etc.).

Les approches naturelles sont complémentaires, mais ne remplacent pas un diagnostic médical. Elles peuvent néanmoins faciliter une régulation fine, offrir plus de confort et prévenir les déséquilibres légers avant qu’ils ne s’installent durablement.

En apportant de la bienveillance à notre corps, en écoutant ses signaux et en choisissant les bons aliments et plantes, il est tout à fait possible de soutenir notre équilibre hormonal. Et ça, pour moi, c’est une bonne nouvelle. 💚

Je suis Myriam Eria, je conseille les particuliers sur les sujets de santé et de bien-être. Je suis rédactrice du site lesclesdubienvivre.fr depuis 2019.